Au lieu de porter atteinte au capital, ce qui est discuté par beaucoup de personnes, contentons nous de faire admettre que le crédit est un bien commun et non la seule propriété des banquiers. Distribuons le  à tous les consommateurs de manière que chaque année, les chefs de famille soient crédités d'un pouvoir d'achat additionnel.

Clifford  H. Douglas

******
Deux cents grenadiers ont en quelques heures dressé l’obélisque de Louqsor sur sa base ; suppose-t-on qu’un seul homme, en deux cents jours, en serait venu à bout ? Cependant, au compte du capitaliste, la somme des salaires eût été la même. Eh bien, un désert à mettre en culture, une maison à bâtir, une manufacture à exploiter, c’est l’obélisque à soulever, c’est une montagne à changer de place. La plus petite fortune, le plus mince établissement, la mise en train de la plus chétive industrie, exige un concours de travaux et de talents si divers, que le même homme n’y suffirait jamais. Il est étonnant que les économistes ne l’aient pas remarqué. 

Pierre-Joseph Proudhon

******
Le privilège de créer et de produire de la monnaie est le plus opportun dessein d'un gouvernement. Par l'adoption de ces principes, le besoin ressenti depuis longtemps d'uniformiser la monnaie aux besoins sera satisfait. Les assujettis aux taxes seraient libérés des intérêts.
L'argent cesserait d'être le maître pour devenir la servante de l'humanité.

Abraham Lincoln

******
À tout cela, il faut ajouter la concentration entre les mains de quelques-uns de l'industrie et du commerce devenus le partage d'un petit nombre d'hommes opulents et de ploutocrates qui imposent ainsi un joug presque servile à l'infinie multitude des prolétaires.  Une usure dévorante est venue accroître encore le mal. Condamnée à plusieurs reprises par le jugement de l'Eglise, elle n'a cessé d'être pratiquée sous une autre forme par des hommes avides de gain et d'une insatiable cupidité  

Léon XIII,  Rerum Novarum

******
Ainsi donc, afin qu’un seul goinfre à l’appétit insatiable, redoutable fléau pour sa patrie, puisse entourer d’une seule clôture quelques milliers d’arpents d’un seul tenant, des fermiers seront chassés de chez eux, souvent dépouillés de tout ce qu’ils possédaient, circonvenus par des tromperies, ou contraints par des actes de violence. A moins qu’à force de tracasseries, on ne les amène par la lassitude à vendre leurs biens. Le résultat est le même. Ils partent misérablement, hommes, femmes, couples, orphelins, veuves, parents avec de petits enfants, toute une maisonnée plus nombreuse que riche, alors que la terre a besoin de beaucoup de travailleurs. Ils s’en vont, loin du foyer familier où ils avaient leurs habitudes ; et ils ne trouvent aucun endroit où se fixer. Tout leur mobilier, qui ne vaudrait pas grand-chose s’ils pouvaient atteindre un acheteur, ils le donnent pour presque rien le jour où ils sont obligés de le vendre. Ils auront bientôt épuisé ce peu d’argent au cours de leur errance : alors, que peuvent-ils faire d’autre que de voler ou d’être pendus conformément à la justice, ou d’aller en mendiant à l’aventure ? Dans ce dernier cas du reste ils seront jetés en prison comme vagabonds, parce qu’ils vont et viennent sans rien faire, personne n’acceptant de les payer pour le travail qu’ils offrent de tout leur cœur. En effet, le labeur des champs, dont ils possèdent la routine, a cessé d’être pratiqué là où l’on a cessé de semer. Un seul berger, un seul bouvier suffisent pour une terre livrée en pâture aux troupeaux qui lorsqu’elle était ensemencée et cultivée, réclamait beaucoup de bras.
C’est ce qui fait que le prix du blé augmente en beaucoup de régions. Même la laine renchechit à tel point que les petites gens, qui chez vous avaient coutume de la tisser, sont hors d’état d’en acheter, ce qui a fait plus de chômeurs encore. »

 Thomas More, Utopia,1516

******

Nous croyons que nous pourrions rencontrer les besoins d'aujourd'hui au moyen de ce que nous appelons un Dividende National. Ce Dividende sera fourni par une création d'argent nouveau - mais distribué en pouvoir d'achat aux citoyens consommateurs, c'est-à-dire à toute la population.

Clifford Douglas

******

Alors que pendant des siècles l'Ancien Régime avait préservé jalousement le droit de l'Etat de battre monnaie et le privilège exclusif d'en garder le bénéfice,  la République démocratique a abandonné pour une grande part ce droit et ce privilège à des intérêts privés. Ce n'est pas là le moindre paradoxe de notre époque.

Maurice Allais, 1977

******
Nous ne pouvons plus avoir confiance dans les forces aveugles et dans la main invisible du marché. La croissance dans l’équité exige quelque chose de plus que la croissance économique, bien qu’elle la suppose ; elle demande des décisions, des programmes, des mécanismes et des processus spécifiquement orientés vers une meilleure distribution des revenus, la création d’opportunités d’emplois, une promotion intégrale des pauvres qui dépasse le simple assistanat. Loin de moi la proposition d’un populisme irresponsable, mais l’économie ne peut plus recourir à des remèdes qui sont un nouveau venin, comme lorsqu’on prétend augmenter la rentabilité en réduisant le marché du travail, mais en créant de cette façon de nouveaux exclus.

FrançoisEvangelii Gaudium 2013

******
Mais en dehors de cela, nous nous efforcerons de mettre dans nos tartines, plus de beurre que de pain – de partager le peu de travail qu'il restera à faire, entre autant de personnes qu'il est possible. Trois heures par jour, et une semaine de 15 heures, constitueront une transition utile pour commencer. Car 3 heures de travail par jour suffiront encore amplement à satisfaire en nous le vieil Adam. Il faut nous attendre aussi à des modifications d'un autre ordre : lorsque au point de vue social, l'accumulation des richesses ne jouera plus le même rôle, l'on verra se modifier sensiblement le code de la morale. Nous pourrons nous débarrasser de nombreux principes pseudo-moraux qui nous hantent depuis deux cents ans, et qui ont contribué à faire passer pour les plus hautes vertus certains des penchants humains les plus méprisables. Le mobile de l'argent sera estimé à sa juste valeur. On verra dans l'amour de l'argent – non pour les joies et les distractions qu'il vous procure mais pour lui-même – un penchant plutôt morbide, une de ces inclinations plus ou moins criminelles, plus ou moins pathologiques, que l'on remet, non sans un frisson, entre les mains du psychiatre.

John Maynard Keynes, Essai de persuasion, 1931

******

Lorsqu’on ne redoute pas le chômage, que le tirage et la lettre ne manquent pas, chacun est libre de s’adonner à son ardeur et de déployer la puissance de ses facultés ; alors celui qui fait plus gagne plus, celui qui fait moins gagne moins. L’ouvrage commence-t-il à devenir rare, compositeurs et pressiers se partagent le labeur ; tout accapareur est détesté à l’égal d’un voleur et d’un traître….. Donc, article premier du règlement universel : la quantité limitée de la matière exploitable démontre la nécessité de diviser le travail par le nombre de travailleurs.

Pierre Joseph Proudhon,   1840

******
Pour moi, personnellement, voici ce que ça a voulu dire, travailler en usine. Ça a voulu dire que toutes les raisons extérieures sur lesquelles s’appuyaient pour moi le sentiment de ma dignité, le respect de moi-même ont été en deux ou trois semaines radicalement brisées sous le coup d’une contrainte brutale et quotidienne (…). Il faut, en se mettant devant sa machine, tuer son âme pour huit heures par jour, sa pensée, ses sentiments, tout .

Simone Weil, La condition ouvrière, 1934

******
On désigne par offre et demande le débat contradictoire qui a lieu entre deux particuliers, l’un vendeur, l’autre acheteur, sur le prix d’une marchandise, d’un service, d’un immeuble ou de toute autre valeur.
Eternelle loi de l’offre et de la demande ; loi menteuse, dans les termes où on la pose, loi immonde, propre seulement à assurer la victoire du fort contre le faible, de celui qui a contre celui qui  n’a pas.

Pierre Joseph Proudhon

Les cahiers

Documents de 5 à  20 pages 
PDF


Les Livres


Prospérité et partage Livre I/III 
Une histoire économqie et sociale. De l'Antiquité à la mondialsation financière

Prospérité et partage Livre II/III
Les déséquilibres économiques. Des distorsions sociales et des dérives financières 

Pourquoi aurons-nous besoin de dividendes nationaux et comment le crédit social les financera


Les thèmes

Histoire économique et sociale - Economie sociale - 

Regards contemporains  -  Des valeurs et des hommes -

Crédit social. Etudes et recherches -  Economie et écologie


La documentation

Documentation interne - Documentation externe (PDF) - 
Contes économiques - Vidéos - Adroises  

Contact

Nous contacter par courriel ou formulaire